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Vous pensez que n'importe quel chien avec un peu de flair peut vous accompagner à la chasse en France ? Détrompez-vous. Le monde de la cynophilie de chasse est régi par des règles strictes, et certaines races, pour des raisons bien précises, sont tout simplement hors jeu. Savoir quel est le type de chien de chasse interdit en France n'est pas une simple formalité, c'est une nécessité légale et éthique pour tout chasseur qui se respecte. Ignorer ces interdictions peut vous coûter cher, bien au-delà d'une simple amende. Alors, pourquoi certaines races sont-elles mises au banc de touche ? Est-ce une question de performance, d'éthique ou de sécurité ? Les règlements sont parfois moins intuitifs qu'on ne le pense, et les exceptions sont rares mais existent. Dans cet article, nous allons décortiquer ensemble la liste des chiens de chasse interdit en France, comprendre les motifs derrière ces décisions et vous éclairer sur ce que vous risquez si vous décidez de braver l'interdit. Attendez-vous à découvrir des réalités parfois surprenantes sur la législation cynégétique française et ce qui est réellement autorisé ou non sur le terrain. Accrochez-vous, la traque de l'information commence maintenant.
Chien de chasse interdit en France : les règles de base

Chien de chasse interdit en France : les règles de base
Pourquoi certaines races sont-elles sur liste noire ?
Alors, tu te lances dans le sujet du chien de chasse interdit en France ? C'est moins simple qu'un simple "oui" ou "non" pour une race donnée. La base légale, c'est principalement l'arrêté du 1er août 1986 relatif à divers procédés de chasse. C'est ce texte qui pose les jalons. Il ne dresse pas une liste exhaustive de "races interdites" à la manière des chiens dits "dangereux". Non, il cible plutôt des méthodes de chasse et, par extension, les chiens qui y sont spécifiquement associés.
L'idée derrière tout ça, c'est souvent d'éviter des pratiques jugées excessives ou non conformes à une certaine éthique de la chasse. On parle de préserver l'équilibre, d'assurer l'équité entre le chasseur et le gibier, ou tout simplement d'éviter la cruauté. C'est un peu comme dire qu'on ne pêche pas la truite avec un filet géant. Chaque outil a sa place, et chaque chien aussi, ou pas.
Le cas emblématique du lévrier
Si tu dois retenir un exemple de chien de chasse interdit en France, c'est bien le lévrier. Lui, il est explicitement mentionné dans l'arrêté de 1986, article 8. C'est le champion incontesté de l'interdiction dans ce domaine. Et la raison est historique et technique.
Les lévriers sont des chiens de poursuite à vue. Ils chassent en repérant leur proie de loin et en la rattrapant à la course, sans utiliser leur flair de la même manière que les chiens courants. Cette méthode, la "chasse à courre", mais ici plutôt la poursuite individuelle à vue, était autrefois utilisée pour le lièvre notamment. Elle a été interdite car jugée trop efficace, laissant peu de chance au gibier, et parfois considérée comme cruelle. Donc, même si votre lévrier est le plus doux des canapés, sur le terrain de chasse, il reste un chien dont l'usage est prohibé.
- Chiens autorisés pour la chasse en France (liste non exhaustive) :
- Chiens d'arrêt (Braques, Epagneuls, Setters...)
- Chiens courants (Beagles, Foxhounds, Bassets...)
- Chiens leveurs de gibier (Spaniels, Cockers...)
- Retrievers (Labradors, Golden Retrievers...)
- Terriers (pour la chasse sous terre)
Et les chiens dits "dangereux" dans tout ça ?
C'est une question qui revient souvent et qui crée la confusion. Les chiens de catégorie 1 et 2 (type Pitbull, Rottweiler, Tosa) sont-ils des chiens de chasse interdits en France ? La réponse directe, selon l'arrêté de 1986 sur la chasse, est non. Cet arrêté ne les mentionne pas spécifiquement comme étant interdits *pour la chasse*.
Cependant, et c'est là que ça se complique sérieusement, la loi sur les chiens dits "dangereux" (loi de janvier 1999) impose des restrictions drastiques à leur détention, leur circulation et leur présence dans les lieux publics. Un chien de catégorie 1 ne peut même pas être sur la voie publique. Un chien de catégorie 2 doit être muselé et tenu en laisse par une personne majeure titulaire du permis de détention. Imagine la scène à la plaine ou en forêt, muselé, dans la végétation dense... C'est juste impraticable et dangereux pour le chien comme pour le maître. Donc, même si la loi sur la chasse ne les bannit pas explicitement, la loi sur la sécurité publique rend de facto leur utilisation à la chasse impossible ou du moins, extrêmement compliquée et risquée d'un point de vue légal.
Le lévrier, ce chien de chasse interdit en France par excellence

Le lévrier, ce chien de chasse interdit en France par excellence
Pourquoi le lévrier incarne-t-il l'interdiction ?
Quand on parle de chien de chasse interdit en France, le lévrier arrive immédiatement en tête. C'est un peu la star malgré lui de cette réglementation. Pourquoi lui spécifiquement ? Parce que la loi de 1986 le nomme explicitement. Pas de fioritures, pas d'interprétation possible : l'usage du lévrier pour la chasse est prohibé sur le territoire français. Cette interdiction n'est pas nouvelle, elle a des racines historiques profondes, liées à l'évolution des pratiques cynégétiques et à une volonté de réguler ce qui était perçu comme une méthode de chasse trop expéditive, voire déloyale pour le gibier. C'est un cas d'école pour comprendre les subtilités de la législation.
La chasse à vue : une efficacité redoutable mais bannie
Le lévrier n'utilise pas son nez comme un chien courant. Lui, c'est la vue qui prime. Il repère le gibier (historiquement, le lièvre) à distance et s'élance à une vitesse phénoménale pour le capturer. C'est la chasse à vue, ou courre au lièvre, et c'est précisément cette technique qui est dans le viseur de la loi. L'argument principal derrière l'interdiction ? L'efficacité écrasante. Un lévrier lancé à pleine vitesse laisse peu de chances à sa proie. Cela allait à l'encontre d'une vision de la chasse où le gibier doit avoir une chance raisonnable de s'échapper. C'est une question d'équilibre et, disons-le, d'éthique perçue à l'époque.
Les types de lévriers concernés par l'interdiction incluent, sans s'y limiter :
- Greyhound
- Saluki
- Afghan Hound
- Whippet
- Barzoï
- Irish Wolfhound
- Lévrier Écossais (Deerhound)
Confusion et réalité de l'interdiction
Malgré cette interdiction claire, on voit parfois des lévriers en France. Comment est-ce possible ? Simplement parce que l'interdiction concerne l'usage pour la chasse. Posséder un lévrier comme animal de compagnie est tout à fait légal. Participer à des courses de lévriers sur cynodrome ou à des coursings (poursuite d'un leurre) dans des cadres réglementés et autorisés est également possible, car cela n'est pas considéré comme de la chasse au sens de la loi. La confusion naît souvent de l'amalgame entre la détention de la race et son utilisation spécifique sur le terrain de chasse naturel. Le lévrier est un chien, souvent adorable d'ailleurs, mais définitivement un chien de chasse interdit en France quand il s'agit de pratiquer la chasse.
Chiens catégorisés : chasseurs ou non ?

Chiens catégorisés : chasseurs ou non ?
La confusion entre loi sur la chasse et loi sur les chiens dangereux
Alors là, préparez-vous, car c'est le point où beaucoup de gens s'emmêlent les pinceaux. Quand on parle de chien de chasse interdit en France, l'image du lévrier est claire. Mais quid des chiens comme les types Pitbull, Rottweiler ou Tosa ? Ceux-là sont classés en catégories (1 et 2) selon la loi de 1999 sur les chiens dits "dangereux". Cette loi vise la sécurité publique, pas spécifiquement la chasse. Et c'est là toute la nuance, ou plutôt, toute l'embrouille. La loi sur la chasse (celle de 1986) ne dit rien sur ces chiens-là. Elle ne les interdit pas nommément pour l'acte de chasse.
Pourtant, dans la réalité du terrain, vous n'en croiserez quasiment jamais. Pourquoi ? Parce que même si la loi sur la chasse ne les bannit pas, la loi sur les chiens dangereux impose des contraintes tellement lourdes qu'elles rendent leur utilisation à la chasse, disons poliment, hautement improbable et illégale dans la plupart des cas. C'est un peu comme avoir une voiture de course géniale mais ne pas avoir le droit de dépasser le 30 km/h. Ça limite sérieusement les performances, n'est-ce pas ?
Catégorie 1 : une interdiction de fait sur le terrain
Parlons des chiens de catégorie 1, les types Pitbull, Boerbull, ou Tosa non inscrits au LOF. Pour eux, la loi de 1999 est impitoyable. Interdiction d'être sur la voie publique ou dans les lieux publics. Point final. Une forêt, une plaine, un marais... Tout ça, aux yeux de la loi, ce sont des lieux publics ou ouverts au public. Donc, sortir un chien de catégorie 1 pour aller chasser, même si par miracle il avait un instinct de chasse, est strictement illégal. C'est une interdiction de fait pour la chasse, même si ce n'est pas la loi sur la chasse qui le stipule directement. La messe est dite pour cette catégorie.
Les contraintes pour les chiens de catégorie 1 sont claires :
- Acquisition, cession et importation interdites.
- Stérilisation obligatoire pour les mâles et les femelles.
- Interdiction d'accès aux lieux publics et aux transports en commun.
- Présence interdite dans les locaux ouverts au public.
- Interdiction de stationner dans les parties communes des immeubles collectifs.
Avec de telles restrictions, l'idée même de les utiliser pour la chasse relève de la science-fiction ou de l'inconscience totale.
Catégorie 2 : des contraintes qui freinent aussi
Passons à la catégorie 2 : les American Staffordshire Terrier, Rottweiler, et Tosa inscrits au LOF, ainsi que les chiens de type Rottweiler non inscrits. Eux, c'est un peu moins strict que la Catégorie 1, mais ça reste très contraignant. Permis de détention obligatoire, évaluation comportementale du chien, attestation d'aptitude pour le maître... Et surtout : muselière et laisse tenues par une personne majeure sur la voie publique et dans les lieux publics. Imaginez votre Rottweiler, même le plus gentil du monde, muselé et en laisse courte pendant une traque en forêt ou un rapport de gibier dans un champ. C'est non seulement peu efficace pour la chasse, mais en plus, c'est une contrainte permanente qui rend l'exercice quasi impossible et potentiellement dangereux dans certaines situations de chasse.
De plus, de nombreuses sociétés de chasse locales ou départementales ont des règlements internes qui peuvent interdire purement et simplement la présence de ces chiens sur leur territoire de chasse, même si légalement (muselés, tenus en laisse, etc.), cela pourrait être toléré ailleurs. Bref, même pour la Catégorie 2, l'utilisation à la chasse est, dans les faits, très fortement limitée et souvent impraticable.
Quels risques si vous utilisez un chien de chasse interdit en France ?

Quels risques si vous utilisez un chien de chasse interdit en France ?
Les sanctions légales : ça coûte cher l'entêtement
Alors, vous vous dites que personne ne verra votre lévrier filer après un lièvre ou que votre "type Pitbull" est un excellent broussailleur ? Mauvaise idée. Utiliser un chien de chasse interdit en France, c'est s'exposer à des sanctions pénales. L'Office Français de la Biodiversité (OFB) et la Gendarmerie Nationale ne rigolent pas avec ces choses-là. L'utilisation d'un lévrier pour la chasse, par exemple, est une infraction qui peut vous valoir une amende assez salée. On ne parle pas d'une petite contravention pour stationnement, mais bien d'un délit de chasse passible de milliers d'euros d'amende, voire d'autres peines complémentaires.
De plus, si vous utilisez un chien catégorisé en infraction avec la loi de 1999 (sans permis, sans muselière, etc.), les sanctions s'ajoutent et peuvent être encore plus lourdes. Confiscation du chien, interdiction d'en détenir un à l'avenir, peines de prison dans les cas les plus graves... Bref, vouloir chasser avec un chien non autorisé, c'est jouer à la roulette russe avec votre casier judiciaire et votre portefeuille. Franchement, pour quelques lapins ou un lièvre, ça vaut le coup de risquer tout ça ?
Voici un aperçu des risques légaux encourus :
- Amende pour chasse avec un moyen prohibé (utilisation d'un lévrier).
- Amende et/ou peine de prison pour détention illégale d'un chien catégorisé ou non-respect des obligations (muselière, laisse, permis...).
- Confiscation du chien concerné.
- Retrait du permis de chasser (temporaire ou définitif).
- Interdiction de détenir un animal.
Au-delà de la loi : éthique, sécurité et réputation
Mais les risques ne sont pas que juridiques. Utiliser un chien de chasse interdit en France, c'est aussi potentiellement dangereux et éthiquement douteux. Un lévrier lancé à pleine vitesse peut causer des accidents, percuter quelqu'un ou se blesser gravement. Un chien catégorisé, même s'il est gentil, peut effrayer d'autres usagers de la nature (promeneurs, vététistes) s'il n'est pas maîtrisé selon la loi, et un incident peut très vite dégénérer, engageant alors votre responsabilité civile et pénale bien au-delà de la simple infraction de chasse.
Sur le plan éthique, utiliser des méthodes ou des chiens proscrits nuit à l'image de la chasse dans son ensemble. À une époque où la chasse est déjà sous le feu des critiques, donner le bâton pour se faire battre en enfreignant des règles basiques, c'est juste irresponsable. Votre réputation en prend un coup, celle de tous les chasseurs aussi. Un vrai chasseur respecte la loi, le gibier et les autres usagers de la nature. Utiliser un chien de chasse interdit en France, c'est montrer que vous ne cochez aucune de ces cases. Chez pawcaretips.com, on prône le respect des règles et le bien-être animal, même dans le cadre de la chasse.
En résumé : respectez les règles pour vos chiens de chasse
Naviguer dans les règles de la chasse en France, surtout quand il s'agit de nos compagnons à quatre pattes, demande une attention particulière. Comme nous l'avons vu, l'idée d'un chien de chasse interdit en France n'est pas un mythe, le lévrier en étant l'exemple le plus flagrant pour des raisons historiques et éthiques liées au délit de chasse à courre sans équipage. Les chiens catégorisés, souvent mal compris, ne sont pas intrinsèquement interdits de chasse mais leur usage est fortement limité par d'autres réglementations. Ignorer ces interdictions, c'est s'exposer à des sanctions qui peuvent aller bien au-delà d'une simple amende, touchant potentiellement votre permis de chasse et la relation avec votre animal. La législation est claire sur certains points, moins sur d'autres, mais la prudence reste de mise. Avant de partir sur le terrain, assurez-vous que votre compagnon est non seulement efficace, mais surtout légalement autorisé. C'est une question de respect des lois, de l'éthique de la chasse et de la sécurité de tous.